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Dans ce volume (PUF, 2010), se trouve mon étude « Libérer le bien » (à propos de Stanley Cavell, pp. 141-158)

Dans l’ouvrage ci-dessous (Manucius, 2010), on trouvera « Le temple ou le théâtre (de la transcendance) » (pp. 123-138).

 

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Et enfin, ci-dessous encore : devinette. Qu’est-ce que c’est?

 

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Réponse : c’est l’édition coréenne (Séoul, Man and Press, 2010) de la Philosophie du comédien, de Georg Simmel, que j’ai préfacée et éditée chez Circé, en 2001.

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Après la soirée Artaud-Barrault, au théâtre Marigny ce 11 octobre, Armelle Héliot, critique du Figaro, a écrit : (http://blog.lefigaro.fr/theatre/, article « La souffrance d’Antonin Artaud ») :

 

 

La souffrance d’Antonin Artaud

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C’est l’une des pages les plus importantes de l’hommage rendu cette anneé à Jean-Louis Barrault que l’on a découverte hier au Théâtre Marigny, dans la petite salle Popesco. Denis Guénoun présentait  « Artaud /Barrault », dirigeant un interprète exceptionnel, Stanislas Roquette.

Plus un rire, soudain. Alors que la salle avait souri et ri en voyant ou revoyant le film réalisé à partir d’archives, croquis d’un homme en marche, malicieux autant qu’audacieux, alors que certains des épisodes évoqués en quelques pages par Denis Guénoun, et les premières lettres, même, qu’Antonin Artaud adressa à Jean-Louis Barrault, pouvaient être pris avec une franche gaieté, le silence se fit sur la salle. On sentit ce silence. Stanislas Roquette venait d’enfoncer sur son crâne un large béret, s’enfouir dans un grand manteau noir et une écharpe de laine…Appuyé côté jardin, dans le décor d’ailleurs heureux de Jean-Michel Adam pour L’Amant de Pinter qui se joue actuellement, Artaud entrait dans la période de Rodez….

« Mon très cher ami…. ». Lettre datée du 15 avril 1943. Il y a cinq ans et sept mois qu’Antonin Artaud est interné. Il remercie Barrault pour un chèque. Mais il aurait aimé un mot. « Vous connaissez pourtant bien mon cher Jean-Louis Barrault l’effroyable histoire de police et d’envoûtement qui est à l’origine de cet internement. » Barrault lui écrit. Artaud lui répond le 5 octobre 43. La souffrance du poète, la souffrance de cet homme magnifique, est atroce et la manière pudique, puissante, vraie dont Stanislas Roquette nous la transmet tient du prodige. Lui-même est un poète. Sans effet. Presque sans effet même lorsqu’il parvient à retrouver les deux voix qui déchirent Artaud depuis toujours, il nous le rend proche jusqu’à l’insoutenable.

Ils s’étaient rencontrés chez Dullin, à l’Atelier. Le jeune Barrault de 25 ans a lu, à l’invitation de Tania Balachova, Tandis que j’agonise de William Faulkner. C’est une révélation. Une déchirure souligne même Denis Guénoun dans sa brève introduction. Le spectacle va frapper Artaud qui écrit un texte qui sera publié par la N.R.F. Son avis est très important. Mais ce sont aussi deux camarades qui font les chevaux sur le boulevard Rochechouart… 

Au fil de ce qui se dit, des formules de Jean-Louis Barrault à propos d’Antonin Artaud, « royalement beau » et d’une énergie qui balaye tout : « on avait monté un moteur d’avion sur une voiture de tourisme ». « Un enfant incendié par lui-même ». « Artaud n’arrêtait pas de se quitter ». Il était « d’une aristocratie fondamentale. »

Il est surtout d’une intelligence, d’une clairvoyance, d’une sensibilité bouleversantes : il sent tout dit aussi Jean-Louis Barrault, il sait tout capter, il voit tout ce qui se passe autour de lui, il est d’une porosité totale, tout le traverse, il analyse tout, il comprend tout.

On ne va pas reprendre ici le contenu de ces lettres. Elles sont dispersées dans plusieurs volumes de la correspondance. Mais Barrault les fit éditer ensemble et Janine Roze, à l’origine de cette célébration du centenaire, en possède un exemplaire qu’elle a transmis à Denis Guénoun qui, au passage l’a remerciée saluant aussi l’énergie et l’imagination  de Marie-Françoise George, qui travailla auprès des Renaud-Barrault et organise ces précieuses soirées.

On a salué dans ces colonnes, en juin dernier, le jeune (il est né en 1984) Stanislas Roquette. Avec Denis Guénoun, il avait présenté un merveilleux moment de haute pensée, de littérature, de théâtre lors des rencontres de Brangues consacrées aux relations de Paul Claudel et de Jean-Louis Barrault. Ils avaient choisi le Livre XI des Confessions de Saint Augustin. Un  très grand moment. On est heureux d’apprendre que, dans une production du TNP, il va être repris en tournée. Il serait idéal que Artaud/Barrault aussi puisse continuer d’exister.

On est bien incapable de transcrire en mots de « blog » ce que nous a fait comprendre et vivre Stanislas Roquette par son interprétation, son incarnation construite, élaborée et libre, tenue et emportée, d’Antonin Artaud. Il est danseur. C’est l’âme d’Antonin Nanaqui Artaud qui danse. « Avec lui ce fut la métaphysique du théâtre qui nous entra dans la peau ». « Dans notre âme, le feu et le rire faisaient bon ménage. »

On trouve les lettres adressées par Antonin Artaud à Jean-Louis Barrault dans les tomes 5, 8, 10, 11 des Oeuvres complètes (Editions Gallimard).

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On trouvera la réaction d’Edith Rappoport sur http://journal-de-bord-dune-accro.blogvie.com/

Dans le cadre du centenaire de Jean-Louis Barrault, nous présentons le lundi 11 octobre au Théâtre Marigny une mise en voix et en espace de textes témoignant de la relation entre Barrault et Artaud.

La soirée débute à 20h, avec la projection d’un montage vidéo de 25 minutes réalisé par l’équipe du centenaire, et se poursuit par notre présentation – d’une durée d’une heure environ -, dont on peut lire ci-dessous la brève annonce qui figure dans la plaquette de ces manifestations.

L’entrée est libre, dans la limite des places disponibles et il n’y a pas de réservations.

L’échange entre Antonin Artaud et Jean-Louis Barrault fut profond et durable. Artaud salua la première mise en scène de Barrault (Autour d’une mère, d’après Faulkner), par un texte retentissant, repris dans Le Théâtre et son double : « On peut dire que c’est cela le théâtre, ce que Jean-Louis Barrault en a fait ». Barrault consacre à Artaud de nombreuses pages dans ses livres, marqués par la trace du poète : « Il était d’une aristocratie fondamentale. Artaud était un prince. ». Surtout, Artaud adressa à Barrault quelques lettres, durant leur commune jeunesse parisienne, puis expédiées du Mexique, ou encore de Rodez, pendant l’épreuve violente de l’internement. C’est l’intégralité de ces lettres, peu connues – et d’une intensité stupéfiante – qui forme le cœur de la soirée conçue par Denis Guénoun et interprétée par Stanislas Roquette.

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Le livre Une vie sur scène, qui réunit dix entretiens de Jean-Louis Barrault avec le critique Guy Dumur, réalisés pour France Culture en 1980, vient de paraître aux éditions Flammarion.

Texte établi, présenté et annoté par Denis Guénoun et Karine Le Bail.

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Je donnerai une lecture de la nouvelle Le Violon de Rothschild, de Tchékhov, à la Maison Jean Vilar en Avignon , le mardi 20 juillet à 15h.

Dans le cadre du cycle « Le petit théâtre de La Mouette« .

Maison Jean Vilar : 8, rue de Mons
Montée Paul Puaux 84000 Avignon

Tél : 04 90 86 59 64
E-mail : contact@maisonjeanvilar.org

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Ivan Ruviditch, Stanislas Roquette

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Shao Yi

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Zhang Bo, Zhou Shi Jia, Xiu Xiaowen

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Zhang Lyang Yi

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Wang Zi Jin, Qin Gang

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Le décor

 

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Après la création, le 26 juin dernier, aux Journées de Brangues (Isère), du  spectacle Qu’est-ce que le temps ? (Le livre XI des Confessions d’Augustin), mis en scène par D.G. et interprété par Stanislas Roquette, Armelle Héliot a écrit dans Le Figaro  :

« Mis en scène avec finesse par Denis Guénoun, le jeune Stanislas Roquette a fait du livre XI des Confessions de Saint Augustin, traduit par Frédéric Boyer, un éblouissement spirituel et théâtral! » (numéro du vendredi 2 juillet 2010, page 28). cf. http://blog.lefigaro.fr/theatre/ (article « Feux d’été », daté du 1er juillet).

Nous faisons tout notre possible pour que ce travail soit visible dans d’autres lieux.

 

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(ci-dessus, la scène de Brangues quelques heures avant le spectacle).

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Voici quelques informations sur des publications récentes, ou à venir :

 1) deux nouvelles parutions dans la collection « Expériences philosophiques » aux Editions Les Solitaires Intempestifs :

 

 

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Ceci n’est pas un ouvrage de « philosophie du théâtre »‚ au sens général du mot. C’est bien la scène qui est prise ici comme objet de pensée. En effet‚ cette réalité a souvent été étudiée d’un point de vue historique‚ ou pratique‚ ou dans ses usages dramatiques – mais‚ paradoxalement‚ on s’est peu intéressé‚ jusqu’à aujourd’hui‚ à l’étude de la notion : qu’est-ce au juste qu’une scène ? Qu’est-ce qui en fait la nature‚ à la différence d’autres constructions proches ? Cette préoccupation‚ abordée avec un regard philosophique‚ rassemble les textes des six essayistes‚ philosophes ou hommes de théâtre réunis par ce volume (Michel Deguy, Thomas Dommange, Nicolas Doutey, Denis Guénoun, Esa Kirkkopelto et Schirin Nowrousian).

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La musique est une opération de transformation de l’auditeur en un homme musical. À partir d’une analyse philosophique des indications en mots dans les partitions de Schumann‚ l’auteur essaie de faire le portrait de cet homme‚ et de montrer en quoi il diffère radicalement de nous : la musique est pour l’auditeur un lieu privilégié d’expérimentation d’un nouveau rapport à soi. On le dit depuis longtemps : elle n’est pas d’abord une affaire de musiciens‚ une affaire esthétique‚ mais une affaire métaphysique et morale. En quoi la morale et la politique sont-elles finalement engagées dans l’audition d’une œuvre et dans l’émergence de cet homme-là?

Thomas Dommange vit et enseigne la philosophie à Montréal.

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2) A l’automne, paraît chez Flammarion l’ouvrage Une vie sur scène (entretiens de Jean-Louis Barrault avec Guy Dumur) édités par Karine Le Bail (CNRS) et moi-même.

3) Les Hypothèses sur l’Europe (Circé, 2000, 400 p.)  viennent d’être retenues pour une publication en langue anglaise par Stanford University Press. La sortie est prévue pour la fin de l’année ou le début de l’année prochaine. Traduction de Christine Irizarry.

Le Théâtre est-il nécessaire? va être traduit en espagnol, par les Ediciones Antigona (Madrid). Traduction de Maria Ortega Manez.

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Du 15 mai au 19 juin, je suis à Shanghai, à l’invitation du Centre des Arts de Shanghai, du Consulat de France, de l’Alliance française et avec le concours de l’Université Fudan, pour réaliser une mise en scène (et la création en Chine) de L’Augmentation, de Georges Perec, présentée en chinois avec un groupe de sept acteurs et actrices chinois. Les représentations auront lieu au Théâtre Xinguang de Shanghai du 18 au 26 juin, et dans quelques autre théâtres. Stanislas Roquette participe à ce projet, comme collaborateur à la mise en scène.

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Entre le 25 et le 27 juin, à l’invitation de Christian Schiaretti, directeur du TNP, nous présentons aux journées de Brangues (Isère) le nouveau spectacle du groupe Artépo. Il s’agit de Qu’est-ce que le temps? (Le livre XI des Confessions d’Augustin), dans la traduction de Frédéric Boyer (Les Aveux, POL 2007), mis en scène par moi-même et inteprété par le comédien Stanislas Roquette.

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Du 6 au 31 juillet, je serai en résidence d’écriture dans le Vaucluse, à l’invitation de Régine Bidault et de l’Association « Les Nouvelles Hybrides », avec le soutien de la région PACA.

A bientôt!