Je n’ai peut-être pas assez attiré l’attention sur un élément important qu’on peut trouver sur ce site – mais qui reste sans doute assez discret : les préfaces. J’ai signalé l’ambition des éditions et rééditions qui font de cette entreprise, parmi d’autres songeries déraisonnables, le rêve de constitution d’une petite bibliothèque d’inédits ou d’introuvables : d’une part, un grand nombre de pièces que j’ai écrites, qui ont toutes été publiées et jouées, mais dont les textes ne sont plus disponibles depuis plusieurs années. Ceux-ci se trouvent, désormais, accessibles sans aucune barrière, pour les lecteurs qui en seraient curieux et les gens de scène qui voudraient aller y fureter. Déjà, à ce jour, huit pièces (sept œuvres originales et une traduction), et bientôt toutes les autres – à l’exclusion, évidemment, de celles, assez nombreuses, qui restent accessibles en version papier, même chez des éditeurs un peu difficiles à dénicher. Et d’autre part, des inédits : œuvres théâtrales (jouées mais pas publiées, c’est rare, en général des traductions) ou bien écrits de réflexion, anciens ou très récents.

Mais ce que je n’ai pas assez dit, en tout cas pas de façon assez circonstanciée, c’est que toutes les pièces, et quelques inédits anciens, sont accompagnés de préfaces qui donnent en général un peu plus qu’une rapide présentation. Il s’agit de véritables études, qui tentent à la fois de retracer les conditions d’écriture initiale de ces textes, et aussi d’analyser leur éventuelle actualité pour nos temps, leur portée peut-être maintenue. A ce titre, ces écrits constituent un rouage de la machine d’écriture que ce site a mise en route [1]. Parce que ce sont des morceaux auxquels j’essaie d’apporter quelque soin. Et parce que, bout à bout, ils forment une partie d’une sorte d’autobiographie théâtrale dispersée mais résolue, dont on peut aussi trouver des éléments par ailleurs [2].

Quelques préfaces significatives : Le Règne blanc, Le Printemps, La Levée, Le Pas, La Nuit des buveurs.

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[1] Voir édito de la page d’accueil.

[2] Par exemple, pour prendre un exemple récent, dans l’étude que je viens de donner à la Revue d’Histoire du Théâtre (octobre-décembre 15 – IV, n° 268), intitulée « Trois mois en scènes », qui porte sur l’écriture de la pièce Mai, juin, juillet (Ed. Les Solitaires Intempestifs, 2012), mise en scène par Christian Schiaretti au TNP(Villeurbanne) en 2012 et 2015, ainsi qu’au Festival d’Avignon 2014.