Sous le titre « Soulever la politique – Prologue », une soirée aura lieu le 24 mars au Panthéon. Il s’agit d’une lecture de textes, interprétés par deux comédiens, Stanislas Roquette et Alvie Bitemo. Les textes sont de Hugo, Jaurès, Rosa Luxemburg et Malraux. On trouvera la présentation de ce choix ci-dessous.

La lecture durera une heure environ. Elle aura lieu au Panthéon, place du Panthéon à Paris, le vendredi 24 mars à 19h30. Le prix d’entrée est de 10 euros (réservation ouverte sur le site la Fnac-spectacles, ou à l’aide de ce lien direct, ou par téléphone au 01 41 57 32 19.) *

Je serais heureux de vous y retrouver.

N.B. Il faut penser à se munir de vêtements bien chauds : dans la grande nef du Panthéon, il fera probablement froid, même en ce début de printemps.

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Soulever la politique

Et si la parole politique ne cherchait plus à s’abaisser pour s’adresser à tous, mais à s’élever au contraire ? Si on envisageait la possibilité, non plus de toucher les intérêts et d’attirer les convoitises, mais de s’exprimer par idées, en faisant appel aux consciences, au goût de l’ascension ? Cela paraît irréaliste aujourd’hui, et pourtant une certaine tradition politique, ancienne, s’est nourrie de cette sorte de choix. De Thucydide à Hugo, de Bossuet à Churchill et pas mal d’autres, beaucoup ont ainsi voulu cultiver un art oratoire, à visée ou portée politique, et passionné de hauteur. Le travail qui cherche à interroger cette histoire – et ses suites possibles – se développe en deux volets : dans le premier, Soulever la politique – Prologue (créé le 24 mars 2017 au Panthéon à Paris), nous mobilisons de tels textes (Hugo, Jaurès, Rosa Luxemburg, Malraux), pour nous familiariser avec cet air des cimes, tenter de reprendre du souffle. Dans le second, Soulever la politique – Action (créé du 31 octobre au 5 novembre 2017 à la Comédie de Genève), nous tentons de répondre à cette exigence avec une écriture d’aujourd’hui, littéraire et scénique, afin de risquer une intervention dans le contexte culturel et moral qui est le nôtre, depuis la scène et avec les moyens du théâtre. Rien de partisan ici, sinon – comme par écho au Chant qui convoque ce nom – dans une prise de parti en faveur d’une noblesse de l’art politique, du souci de la vie commune, à l’encontre d’un consentement à la dégradation.

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Un projet conçu par Denis Guénoun et Stanislas Roquette.
Direction : Denis Guénoun
Interprétation : Stanislas Roquette et Alvie Bitémo
Lumières : Geneviève Soubirou

Organisé par le Centre des Monuments Nationaux et la compagnie Artépo, avec le soutien du Théâtre National de Chaillot et du Théâtre de Suresnes Jean Vilar.

Excusez-moi de ne pas proposer de places gratuites. Notre compagnie (Artépo) dispose d’un petit nombre d’invitations, que nous voudrions réserver à quelques personnes en difficulté. Merci.