Editorial du site, le 26.09.16
Pourquoi faire vivre un site comme celui-ci ? Bien sûr, il permet de faire connaître des activités en cours, de rassembler des informations éparses. Mais ce n’est pas tout. Une quête plus obscure soutient l’énergie qu’il faut pour animer ces pages.
D’abord, le « Journal public ». Qu’est-ce que cela veut dire ? J’y publie des réflexions du jour : pensées qui me paraissent nécessaires pour vivre, et pour partager. Ici, au fil du temps, se mène un processus d’écriture. Quelque chose comme un livre se construit, livre de pensées, autrement manigancé qu’un livre traditionnel : il se donne à voir, dans sa naissance et son progrès (s’il progresse), et peut être consulté dans son processus autant que pour son résultat.
Ensuite, apparaissent des travaux en construction : pas seulement leurs jours et leurs lieux, mais les travaux eux-mêmes, directement accessibles : articles, conférences, lisibles ou aussi audibles, visibles, parfois poèmes, ou spectacles entiers.
Et encore, sont offertes à la lecture des publications d’œuvres intégrales, anciennes ou récentes, inédites ou aux tirages épuisés chez leurs premiers éditeurs, toujours accompagnées d’une réflexion présente (préface et notes), permettant de les resituer.
Le site exprime alors une volonté de partager le devenir de quelque chose comme une œuvre, ou une vie, dans la complexité de ses tracés multiples. Comme un grand ouvrage en chantier. Pas seulement un échange d’informations, mais une machine d’écriture et d’édition. Ce qui se propose là, c’est donc au fond une hypothèse sur la possibilité d’œuvrer aujourd’hui, de façon libre et indépendante. Et toujours de tout livrer, délivrer, par l’accès libre et gratuit.