23.07.18

Bien que cela semble plutôt relever d’un journal intime que d’un « journal public », puisque l’événement concerné ne l’est pas, ou pas encore (public), j’ai beaucoup de plaisir à signaler ici que je viens de terminer les révisions d’un travail d’écriture (un « chantier ») où je suis engouffré depuis onze ans (2008-2018).

Il s’agit d’un livre, ou d’un ensemble de trois livres, portant sur un foyer de questions que je ne sais pas désigner autrement que par le nom d’une sorte de divinité grecque paradoxale, devenu aussi un nom commun dans notre langue moderne : éros. Pourquoi éros, plutôt que sexe ou amour? Parce que « sexualité » n’est pas le mot exact pour ce qui est en question, même si l’approche des rapports physiques n’est pas éludée, c’est le moins qu’on puisse dire. Et parce qu’ « amour » peut sembler désigner un sentiment, et que, même à travers le senti ou le ressenti, l’affaire en cause ne se limite pas au sentiment, mais engage l’action et le toucher des corps. Bref, éros, celui des Grecs et de quelques autres, désigne mieux cette impulsion à la fois évidente et énigmatique. Le premier de ces livres, Surfaces, profondeurs, paradis, est une autobiographie, qui dialogue avec Le Banquet, de Platon. Le deuxième est un essai de réflexion, intitulé Erophilia. Le troisième est une fable, portant pour titre Devant la maison.

J’espère voir ce chantier ouvert au public (et donc édité) un jour où l’autre, mais je ne sais absolument pas, à ce jour, comment m’y prendre dans ce but. Nous verrons.